La réussite scolaire apparaît, dans notre société, comme le point de départ d’une réussite sociale et le gage de succès ultérieurs. Ce n’est pas forcément vrai, et beaucoup de personnalités ayant parfaitement réussi leur vie professionnelle et personnelle se vaillent d’avoir fait peu d’études ou d’y avoir échoué; en particulier par inaptitude à se plier à la discipline requise, ou par incapacité de l’école elle-même à rendre justice aux qualités d’imagination et de créativité.
Il a fallu attendre ces dernières années pour que l’école, dans son ensemble, commence à imaginer qu’elle n’avait pas seulement pour but de donner une certaine quantité de connaissances; mais qu’elle devait participer à la formation de la personnalité de l’enfant, et lui fournir les moyens de s’instruire tout en développant son goût pour l’étude.
Et la réussite scolaire reste un des critères d’une bonne formation de la personnalité.
Peut-on critiquer les parents, comme beaucoup ont tendance à le faire actuellement, d’y être sensibles? Sûrement pas dans la mesure où elle représente une certaine garantie pour l’acquisition ultérieure d’une situation sociale éventuellement bonne; Mais elle n’est pas la garantie du bonheur futur.
La réussite scolaire n’est pas seulement un baromètre de l’intelligence. Elle représente une adaptation de l’enfant à des structures; des modes de relation contre lesquels il a parfois des critiques à formuler; ou auxquels il lui est impossible de s’adapter pour diverses raisons;
C’est pourquoi, dans nombre de cas. l’échec scolaire est le signe que l’enfant a quelque chose à dire et ne peut ou ne sait le dire que de cette manière.
Au cours de la scolarité primaire; l’enfant passe la plus grande partie de son temps à l’école et avec son maître, durant la semaine. Les relations avec l’instituteur ou l’institutrice ont une importance.